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Art Brut

Il existe de nombreuses définitions, toutes aussi différentes les unes que les autres : L’ensemble de ces définitions constituent la définition de « l’Art Brut » elle-même…

« Des ouvrages exécutés par des personnes indemnes de toute culture artistique, dans lesquels donc, le mimétisme, contrairement à ce qui se passe chez les intellectuels, ait peu ou pas de part, de sorte que leurs auteurs y tirent tout (sujets, choix des matériaux mis en œuvre, moyens de transposition, rythmes, façons d’écriture, etc.) de leur propre fonds et non pas des poncifs de l’art classique ou de l’art à la mode. Nous y assistons à l’opération artistique toute pure, brute, réinventée dans l’entier de toutes ses phases par son auteur, à partir seulement de ses propres impulsions. De l’art donc où se manifeste la seule fonction de l’invention, et non celles, constantes dans l’art culturel, du caméléon et du singe. »

« Des productions de toute espèce ― dessins, peintures, broderies, figures modelées ou sculptées, etc. ― présentant un caractère spontané et inventif, aussi peu que possible débitrices de l’art coutumier ou des poncifs culturels, et ayant pour auteurs des personnes obscures, étrangères aux milieux artistiques professionnels. »

« Œuvres ayant pour auteurs des personnes étrangères aux milieux intellectuels, le plus souvent indemnes de toute éducation artistique et chez qui l’invention s’exerce, de ce fait, sans qu’aucune incidence en vienne altérer la spontanéité. »

Jean Dubuffet
D’après le livre de Françoise MONNIN ― « L’Art Brut » ― Éditions Scala/1997