Chaque tableau est une corrida. Dans l’arène se succèdent taureaux de légende et rites païens. Le pinceau, après un combat loyal, donnera l’estocade finale à l’œuvre. Seul l’initié en reçoit la poésie…
![]() ![]() ![]() |
1949 –
Né à Villaréal, en Espagne.
« Peintre rentré », il attendait son heure. La peinture et la photographie étaient, en quelque sorte, des récréations qu’il dégustait de bon appétit.
Puis vint le temps d’avoir le temps, et de créer, maintenant, à foison, et dans un enthousiasme retrouvé une œuvre qui ne doit rien à quiconque, à la fois spontanée et jouissive, mûre et vulnérable.
Car, si l’homme a la culture de sa curiosité, il a la fragilité des incertitudes, et l’angoisse d’expériences que seuls se permettent ceux dont l’honnêteté fait douter.
Michel BEPOIX
La toile a l’humour, la générosité, la tendresse, la délicatesse, du bonhomme, mais aussi la force, la violence du matador face au « Miura » au centre du « ruedo ». La peinture est même mélangée au sable. Je suis sûre qu’il peint « a las cinco de la tarde » !
En fait, chaque tableau est une corrida. Dans l’arène se succèdent taureaux de légende, bestaires mythiques, rites païens. Le pinceau, après un combat à la loyale, donnera l’estocade finale à l’œuvre. Seul l’initié en reçoit la poésie.
L’autre thème récurrent dans l’œuvre de pépé DONATE est le visage. Les spectateurs reçoivent en miroir leur image peinte sans complaisance; ce sont les mêmes qui regardent et qui sont regardés. Mais cet anarchiste, respectueux de tout, n’a la volonté d’agresser personne; il nous dit ses regrets, ses émotions, voire ses angoisses avec une telle poésie que le message nous parvient empreint de douceur.
Martine OLIVET – 2005